une petite ballade au pays inconnu

La pensée glisse, un souffle léger,  

Comme une brise effleurant l’onde du silence.  

Elle s'éveille dans un coin, fragile,  

Chuchotant, puis s’étend,  

S'épanouissant dans les coins d’un rêve incomplet.

Elle vibre doucement, sans hâte,  

Telle une plume portée par un vent discret,  

Chaque idée, une étoile hésitante  

Qui cherche sa place dans un ciel encore pâle.

Le bruit de la pensée,  

C'est un murmure sans fin,  

Un souffle léger entre deux instants,  

Où l’âme se cherche, se pose, puis s’envole.

Parfois, c’est le frémissement d’un doute,  

Parfois, une certitude, douce, lointaine,  

Mais toujours, le fil s’étire, lent,  

Comme une rivière qui se faufile entre les pierres,  

Dans une quête sans bruit de toute-puissance.

Parfois issu du doute, de l’incertitude,  

Elle se fige, là, dans l’instant suspendu.  

Insaisissable, mais tellement présente,  

Une ombre légère qui danse dans la lumière du doute.

Elle frôle l’esprit, invisible, fugace,  

Comme une étoile qui vacille et se cache,  

Et pourtant, chaque éclat laissé derrière  

Reste gravé, délicat, au bord de l’âme.

Elle n’est pas dans la clarté des mots,  

Mais dans le frisson de ce qui échappe,  

Dans ce moment suspendu, fragile,  

Où le monde semble tenir dans un souffle.