une petite ballade au pays inconnu

une petite ballade au pays inconnu

nouvelle(2)...quête initiatique(suite3 écrite par mélodie)

 

Et l’enjeu étaient important… il s’agissait de trouver les fameuses cités d’or, celles dont les légendes racontaient qu’elles étaient rivières de pierres précieuses et lits de diamants… Pour cela les conquistadores s’appuyaient sur une logistique qui consistait à la fois à asseoir leur autorité, notamment par le travail forcé, la mita, mais aussi sur des alliances matrimoniales plus ou moins fructueuses… Le résultat avait été sans appel : populations décimées, tant par le travail harassant imposé que par les attaques microbiennes… En cette terre vierge de toute influence extèrieure les virus avaient trouvé leur terre de prédilection !

Or, l’Eglise avait été appelé en renfort pour asseoir, discours évangélisateurs à l’appui, l’autorité des conquérants en ces terres promises… De nombreux jésuites avaient été envoyé sur place sur la base du volontariat… Et il faut dire que l’aventure semblait prometteuse… Chaque homme d’Eglise se verrait en effet attribuer un lopin de terre, acquis à vie et transmissible aux parents proches, à titre posthume. C’est à cette époque là que la bande de Januelito comme on les surnommait entendit parler de cet eldorado. La bande de Januelito, du nom du chef de bande était composé de 5 grands gaillards, d’un milieu particulièrement défavorisé… L’ainé Januelito allait de fermes en fermes pour trouver du travail… quand il ne courait pas la gueuse dans les cabarets mal famés… Les autres avaient plus mal tournés, et les petits larcins étaient devenus leur pain quotidien. Un jour qu'il se promenait dans les rues déja brûlantes de Madrid , le regard de Januelito s'attarda sur un placard dont  les gros titres du journal annonçaient , « Des Jésuites au paradis de l’argent ». Notre homme savait à peine lire, mais il déchiffrait. Alors, il vida ses poches des derniers sous qui lui restait et acheta le journal. C’est alors que l’aventure commença… Avec ses quatre autres frères ils entrèrent dans les ordres et s’ensuivit plusieurs années de préparation… de longs mois passés à étudier bien sûr mais surtout, à la lueur de la bougie, à préparer l’expédition. Les dernières dépêches confirmaient l’existence d’une ville indigène, encore hors d’atteinte des conquistadores, dont la richesse ostentatoire faisait palir de désespoir les seigneurs de l’argent… Hélas, les rares tentatives de prise du contrôle s’étaient terminées par la décapitation des conquistadores… Tant qu’aux hommes d’Eglise, aucun n’osait s’y aventurer… par peur d’y perdre la tête… Bref, des volontaires étaient activement recherchés pour tenter de raisonner « par la voie du seigneur » ces « sauvages »… Et c’est en ce jour pluvieux d’avril que l’occasion se présenta… Un intendant, lettre royale à l’appui avaient pour ordre de dépécher des missionnaires volontaires pour évangéliser la vie de Belèm… On racontait qu’en son antre, un immense temple érigé en l’honneur d’un dieu indigène abritait un trésor inestimable, offrande faite au fil des siècles par les populations locales à la divinité. C’était la cara perdida….



30/07/2010
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